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Alex au Niger

Alex au Niger
  • blog créé pour vous donner des petites infos au jour le jour sur ma "nouvelle" vie au Niger... Avancement du projet, découverte, vie de groupes, potes, impressions... Au plaisir de vous lire vous aussi... A très bientôt les copains
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1 décembre 2007

Nouvelles du Niger, la vie dans le village

Bonjour tout le monde!

De retour aux nouvelles en cette période de relative fraicheur, je me remets au mail... Après quelques mois d'hibernation et péripéties je me propose de vous faire part, si vous le souhaitez, de mes quelques petites expériences sub-sahariennes... Oh point d'inquiétude, je ne m'étendrai pas en un long mail grandiloquent, votre serviteur va résumer tout ça en quelques lignes même si, pour être exhaustif, je pourrai vous envoyer un roman... mais bon si chacun devait écrire son roman, on aurait plus trop de temps pour faire vivre le contenu du sien, donc je ne m'étendrai guère!

Sachez tout d'abord, mais vous le savez déjà, que je vous aime toujours beaucoup! j'espère d'ailleurs recevoir de vos fraiches nouvelles très régulièrement, même si la réponse mettra peut-être du temps à venir mais tout ça est indépendant de ma (mauvaise) volonté...

Alors la première info que je peux vous donner car elle vaut son pesant de cacahuètes (d'arachides) est que j'ai officiellement mon permis de conduire... Il a fallu attendre que mes chers parents viennent me rendre visite pour que je m'y résoude enfin. C'est bien entendu par un excès d'égo que je l'ai passé, je n'imaginais pas une seconde que mon chère papounet me conduise partout sur les routes du Niger alors que c'est moi qui y habite... J'ai pris les pédales à deux pieds et en 5 jours, pas un de plus, j'ai passé le code et le pratique. Mes parents, toujours en pleine confiance en leur grand fiston, ont accepté de se faire véhiculé par le tout jeune débutant que j'étais et, grace à Allah, tout c'est bien passé!

A part cette information de "première importance", je continue à déambuler sur les routes du Niger et dans les villages afin d'essayer autant que possible de rendre les radios autonomes... Je vous propose d'ailleurs une petite tranche de vie dans le village de Gabi au Niger et puis je vous saluerai bien bas et vous souhaiterai tout le bonheur du monde, mais nous n'y sommes pas encore...

102.00 fm... c'est la fréquence de la plus valeureuse des radios du monde. Arrivée à 25km du village, on commence à entendre davantage la musique que le crachotement dans le haut parleur. C'est la radio de Gabi. C'est parti pour 25km de piste à vous bousiller la colonne vertebrale. 25km de brousse, c'est-à-dire de la piste rouge, du sable, et les restes des champs de mil qui commencent à faire office de paturage pour le bétail des éleveurs nomades. Il fait toujours chaud 35-40° en ce 20 novembre de l'année 2007.

C'est le moment de la petite pensée émue pour ceux qui subissent la grisaille et les pluis verglassantes...

Voilà, je me suis arrêté d'écrire 10 secondes pour penser à vous... je reprends...

Donc, le son de la radio de Gabi est de plus en plus audible au fur et à mesure qu'on se rapproche de la source. Difficile de savoir où en est le débat puisque tout se fait en langue locale, le Haoussa. Mais signe positif, la radio émet donc pas de souci technique majeur, votre serviteur est d'ores et déjà rassuré. Puis après l'entassement de trois vertebres, nous arrivons à destination. Les 7 animateurs sont là, bon pied bon oeil, évidemment, j'ai une heure trente de retard, on se refait pas. Ils n'ont pas l'air de m'en tenir rigueur. Hop hop hop, c'est parti, les bagages dans la case de passage du village et rendez-vous dans les locaux de la radio pour la formation: les méthodes participatives... beau programme, je suis sur que vous êtes envieux et jaloux... Les méthodes participatives c'est tout ce qui concerne l'implication des auditeurs dans la radio, entendez par là, le débat, le théâtre radio et les jeux radiophoniques... Un beau programme, on commence par la prière de remerciement à dieu car je suis bien arrivé (merci à Lui) et on Lui demande bien évidemment que la formation se passe bien, si j'ai le soutien de Allah, je ne stresse pas trop, c'est un soutien de poids ici au niger! Bref, sous Son haut patronnage et après une présentation officielle des participants nous nous mettons au travail. Formation bilingue français-haoussa, ainsi tout le monde se comprend. Et c'est parti pour les exercices pratiques: théâtre, débat... Plein de joie, d'humour et de bonne humeur... le temps passe vite, les animateurs sont ravis, moi aussi. Tout va bien dans le meilleur des mondes... "Excepté" peut être l'arrivée du repas... La ça se complique un peu: de la pate avec sauce gluante... Le matin... Le midi... et le soir... Au bout de 4 jours et par pure nécessité de tenir debout, il faut avaler cette pate avec quelques hauts le coeur, pas que ce soit vraiment mauvais, mais quand vous êtes déjà à votre 12ème plat identique l'estomac se montre plus capricieux. Attention  la pate ne signifie pas "des pates", la pate c'est une espèce de boule de mil d'aspect gélatineux avec une sauce. Bref, c'est pas excellent mais ça nourrit son homme...

Je vais essayer de plus synthétiser car sinon vous allez vraiment trouver ça chiant...

Donc la journée se termine toujours avec la prière à Allah pour remercier de l'état d'avancement de la formation... Merci à Lui et à 16h30 c'est fini... Et là, c'est la question existentielle, il est 16h30, la nuit arrive à 18h30, personne ne parle français et pas d'électricité... D'où l'angoisse, à part s'en remettre à Allah pendant des heures, il faut profiter de la lumière pour lire deux heures, c'est déjà ça de gagner et après ça se gatte... plus rien à faire, pas de lumière, pas de communication... et bien c'est la médiation en dessous du ciel étoilé ou de temps en temps une FETE très saine sans alcool... genre un baptême... Imaginez les copains, un village sans électricité avec comme seule source d'énergie un petit générateur, une petite ampoule sur la place et un groupe de musique traditionnelle... et bien c'est l'ambiance de feu, je vous jure! 250 personnes en train de danser en rond autour de l'orchestre chaud comme la braise. Et là..., que voulez-vous, dans cette zone enclavée, j'étais évidemment le seul blanc invité à la fête et dans chaque fête il y a un bouffon... je vous laisse deviner la suite... Le Carette au milieu du cercle avec une grande tunique et un grand chapeau amusant la galerie pendant une heure, heureusement aucun appareil photo ni aucune caméra n'était autorisé... Pendant une heure, j'étais le bouffon. La fête sans alcool dure jusque 4 heure du matin... Il est grand temps d'aller se coucher, on me reconduit sur une magnifique moto chinoise trafiquée avec 200000km au compteur... Douce nuit, sainte nuit, dans 3 heures on remercie Dieu pour cette journée qui commence et on le prie pour que cette nouvelle journée de formation soit encore plus attrayante que la veille... Pari difficile, j'entends encore le rythme du groupe de musique de la veille dans les tympans, aujourd'hui l'accent va être mis sur le travail en petits groupes... Ce n'est pas une mauvaise idée...

Ce fut un mail finalement très voire trop long, j'essaierai de faire plus court la prochaine fois.

Comme promis... Je vous salue bien bas et vous souhaite tout le bonheur du monde...

Votre dévoué,

Ax

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29 juin 2007

Qualifications de la CAN: NIGER - NIGERIA

Une fois n'est pas coutume, nous allons parler foot... car le grand événement du we passé était la rencontre au sommet entre le Niger (11 millions d'habitants) et son grand voisin à l'Est (à droite pour les non-scientifiques) le Nigeria (plus de 300 millions d'habitants)...

Le Nigeria a participé à des phases finales de coupe du monde tandis que le Niger jamais... Bref, David contre Goliath...
Ce fut donc l'événement sportif à ne pas manquer... et malgré mon fanatisme mesuré pour le football, j'ai assisté à l'immanquable en compagnie du premier supporter: mon collègue Danmallah (aussi appelé fils du Marabout).
Alors pour éviter la confusion, les habitants et donc les joueurs du Niger sont les NigériENS tandis que ceux du Nigeria sont les NigériANS...


Pour la petite histoire, le Nigéria est le grand frère du Niger. C'est de ce pays que la plupart des produits sont importés au Niger: chaînes hifi, produits de beauté, pétrole et même électricité... Donc quand le big brother décide qu'il n'y a plus d'électricité c'est nous à Yantala et autres qui en subissons les conséquences... Les coupures sont régulières souvent courtes mais parfois interminables... un petit we, nous avons eu le bonheur de ne plus avoir une boisson fraîche, de lumière et de ventilateurs durant plus de 17 heures... L'horreur...
Par rapport au Niger, le Nigéria est extrêmement riche (en partie grâce à son pétrole) mais aussi beaucoup plus troublé et violent (aussi grâce à son pétrole): voir les dernières élections, les prises d'otages...

Mais revenons à l'événement du jour...

Ce match n'était pas anodin ni amical, il s'agissait de se qualifier pour la CAN (pour les incultes, la coupe d'afrique des nations, sorte d'Euro chez nous). Le Niger devait gagner sinon au revoir toute idée d'être qualifié pour cette prestigieuse compétition...
Alors, étant avec le plus grand fan de l'équipe du Niger, je disais, nous sommes arrivés aux abords du stade 2h30 avant le début du match et nous n'étions pas les seuls... Pas moins de 35000 tickets étaient vendus avant le début match. L'ambiance s'annonçait chaude puisque pour épuiser les concurrents moins habitués à la chaleur, l'équipe du Niger avait décidé de programmer son match à 16h en plein soleil... donc plein soleil aussi pour les spectateurs... Et pas de bières fraîches à l'horizon ni hamburger ou autre hot dog... Le match, rien que le match...

Après la cohue, nous nous installons à nos sièges dans une tribune presque vide (2 heures avant le début du match, il fallait être un peu tsointsoin pour s'installer en pleine chaleur, bref, moi je suis...). Une superbe musique tonitruante nous berce les tympans... C'est la quiétude du dimanche après-midi. Le stade se remplit peu à peu et les premières clameurs se font entendre lors de l'arrivée du bus de l'équipe nigérienne qui fait le tour de la pelouse pour déchaîner les foules... Au Niger, le terme « déchaîner » est peut-être un peu exagéré, disons que l'on applaudissait l'entrée de l'équipe. Par contre, les Nigérians, plus sûrs d'eux, plus extravertis et moins timides et apeurés, nous ont donné une leçon de supporters à l'entrée du bus de leurs joueurs: orchestre, tout le monde debout et... les danses très envoûtantes des plus grandes des supportrices... Rien que pour elles j'ai failli changer de camp mais je suis toute compte fait resté fidèle au Niger...

Bref le ton est donné, on entendra pas beaucoup les nigériens pensais-je...

Arrivent ensuite les officiels et le grand sportif qu'est le ministre nigérien chargé du sport, un athlète de 120kg qui doit connaître aussi bien les règles du foot que votre serviteur... Bref, pas de sarcasme, ici on ne critique pas la politique et surtout pas les politiciens...

Donc les officiels arrivent au match, tout le monde s'installe, les équipes s'échauffent sur le terrain. Les Nigérians (dont quelques joueurs sont de réputation internationale paraît-il mais ne comptez pas sur moi pour avoir la capacité de vous en dire plus) font de l'esbroufe: très pros, ils font des exercices impressionnants, ils courent tous sur la même ligne, font le grand écart, ils se roulent par terre... Les Nigériens sont plus soft... Ils se passent la balle...

Arrive enfin le moment tant attendu, l'entrée officielle des joueurs sur le terrain... et tout le tralala, l'hymne national que par crainte de chanter faux, personne ne chante...

Et voilà que l'arbitre siffle le début de la rencontre... Le Nigeria comme prévu marque le 1er but 2 minutes avant la fin de la première mi-temps, je ne trouve pas les nigériens ridicules (comme on me l'avait prédit)... Ensuite mi-temps un peu creuse... Enfin deuxième mi-temps, coup d'éclat : le Niger marque... C’est le joueur numéro 8 que l’entraîneur vient de faire rentrer (mais pourquoi si tard, alors qu’il est le meilleur ?) qui fait trembler le stade. C'est le délire, mon collègue manque de m'étouffer en sautant dans mes bras... C'est la liesse générale, je saute dans le bras de mon voisin, manque de bol, c'est un NigériAN (ici tout le monde est mélangé)... heureusement, le nigérian est sympathique et accepte mon saut de joie avec le sourire... Et puis... coup de tonnerre, une minute après un pauvre joueur nigérien encore euphorique se prend pour le gardien de but et patatras il détourne la balle de la main, résultat: penalty... Le Nigeria reprend l'avantage... S’en est presque fini, les nigériens se fatiguent... Les spectateurs quittent peu à peu le stade... Un dernier but à la dernière minute, le clou est enfoncé, le Niger est éliminé...
Les spectateurs nigériens félicitent leurs grands frères, finalement, ce n'est que logique...

Dimanche soir, il est temps de rentrer chez soi... Le we est fini... On aurait pu être plus content mais on n’a pas été ridicules… Belgique, Niger, même combat ?

4 juin 2007

Les radios rurales

Nous voilà dans le vif du sujet puisque c'est quand même pour ça que je suis là! Il s'agit ici de vous donner une petite description de la mission car je ne suis pas encore véritablement entré dans le vif du sujet càd le travail au sein des radios. Je vais donc appuyer trois radios qui se situent dans des villages. Le but ultime et ambitieux de la mission est que dans un an (ou deux si ma mission est prolongée) ces trois radios puissent être complètement autonomes vis-à-vis des bailleurs. Il s'agit donc d'organiser des formations sur les techniques journalistiques (recherche de l'info, technique de montage, élaboration de la grille de programme...) mais aussi sur la mise en place d'un budget, la recherche de financement, la maintenance technique et la vie associative. Bref, il y a du pain sur la planche! Surtout que j'ai omis de donner un petit détail, les radios sont distantes de 700 et 900km l'une de l'autre... Ce qui n'est pas très pratique pour les suivre au jour le jour... Je suis parti en mission une dizaine de jours mi-mai pour visiter les trois sites. Il y en a une à 80km de Niamey (Dantchandou), une autre à 700km (à Gabi près de Maradi à l'Est) et la dernière encore plus à l'Est à 900km (Zermou près de Zinder). Les radios sont alimentées par l'énergie solaire puisqu'il n'y a pas d'électricité dans les villages. A chaque rencontre, c'est toutes les autorités du village qui nous reçoivent: maire, chef d'association et le personnel de la radio au grand complet. Evidemment, nous sommes très bien accueillis comme partout au Niger... Les radios ont très peu de moyens financiers: ils vivent de communiqués (annonces de mariages, de décès, de baptèmes...), de dédicaces et de rechargements des batteries de GSM (puisque c'est la seule source d'électricité). Parfois, ils ont des petits contrats avec des ONG locales et émettent des spots de sensibilisation relatifs aux grandes campagnes de ces dernières. C'est pourquoi, il va falloir étendre les activités génératrices de revenu... Autre dernier souci, le personnel de la radio parle très peu français, donc il faut tout traduire du français vers le Djerma ou le Haoussa. Ce qui ralentit un peu le ccontact... Il ne me reste plus qu'à approfondir les langues locales ;-) En dehors de ces petits soucis, la mission s'annonce passionnante avec des animateurs hyper motivés à professionnaliser autant que possible les radios. En plus, la radio est le média omniprésent en Afrique et la présence d'une radio rurale de proximité permet de recréer le tissu social dans le monde rurale, de désenclaver les zones reculées et d'informer les auditeurs (souvent des paysans) sur les prix des céréales et la météo (élément indispensable dans le contexte nigérien de pénuries alimentaires très récurrentes). Dans quelques semaines, je m'établierai donc dans les villages afin de commencer les formations. Je vous tiendrai informer de l'évolution de ma mission... Je vous laisse! A très bientôt les copains! Ax
3 juin 2007

Bonjour tout le monde!

Enfin, il aura fallu presque deux mois pour vous faire mon premier message... de ce magnifique blog... Alors, on va la jouer comme bon journaliste "THEMATIQUE"... Je vous propose donc comme premier article... le thème des "grandes généralités pas chiantes sur Niamey" Le Niger est ENORME comparé à la Belgique (plus d'un million de km carré). Ce qui fait que il y a Niger, Niger et Niger. Je suis établi à Niamey (tout à gauche, à l'Ouest pour les scientifiques). Niamey est donc la capitale qui est traversée par le déjà très célebre "fleuve Niger". Le Fleuve donne un peu de verdure à la région qui en ce mois de juin n'a presque plus connu de pluies depuis 9 mois. On les attend tous... avec impatience, histoire de "refroidir" l'atmosphère. Je reviens à Niamey... Niamey est une ville de taille moyenne pour une capitale. Toute l'activitée de la ville se développe sur la rive gauche. C'est une ville très calme et très sécurisante. On peut s'y promener à toutes les heures du jour et de la nuit sans aucun souci. L'ambiance dans les maquis, ces petits bars en plein air très sympathiques au bord du fleuve ou ailleurs, est très agréable. Imaginez-vous en fin de journée, harassé par le travail et la chaleur, s'installant dans un petit fauteuil (style "fauteuil de plage" avec coussin), assoifé bien évidemment. Une charmante serveuse arrive vers vous, une grande bouteille de "bière Niger" ou de Flags gelées et déjà perlées par la condensation, et vous la décapsule avec un charmant sourire... Et là, la première gorgée mes amis... A par le maquis, il est vrai qu'il n'y a pas grand chose à faire dans la ville... Hormis le Centre culturel Franco-Nigérien qui a une bonne programmation de théâtre, de concert et de rencontres culturelles, c'est un peu le sahara de la culture. Mais, on peut se rattraper de manière extrêmement agréable, en prenant sa moto (bon je vais pas faire le malin, dans mon cas il s'agit d'une Mate 50 que l'on peut conduire sans permis) et en allant se promener un peu à l'écart de la ville sur les corniches le long du fleuve, prendre le temps de s'arrêter et philosopher sur sa place dans le monde, le fait que l'on se sent tout petit ou qu'est-ce que cela veut dire l'infini quand on regarde les étoiles... Alors moi, j'habite Yantala, un quartier résidentiel de Niamey au Nord-Ouest de la ville (voir photos). Pour être précis, il s'agit de la deuxième latérite). La latérite correspond à une route qui n'est pas goudronnée (une piste ensablée et damée quand on a de la chance) à côté du "rond-point au pneu" (il y a un rond-point avec trois pneus que tous les taximans connaissent). Une fois que vous savez ça, n'importe quel taxi peut vous conduire dans ma petite maison. Une course de taxi coute 200 Francs CFA (0,30 centimes d'euro). Ne vous fachez pas si le taximan refuse de vous prendre car il va dans des directions bien précises... Rien ne sert de lui faire un bras d'honneur si il vous laisse bredouille sur le bord de la route. Au marché à Niamey, tu peux tout trouver... et tout est à négocier... Il y en a beaucoup. Le plus important, s'appelle, c'est original, le "Grand Marché". C'est une ville grouillante dans la ville... Tout peut être acheté: tissus, mangues, viandes, matelas, gsm, épices, vélos, etc. Alors, quand vous n'êtes pas exactement de la même couleur que les autochtones (légèrement plus pâle, aussi appelé Nassara ou Toubab), on essaiera de vous faire payer le prix fort bien entendu. Il est donc pas mal de commencer à un quart du prix qui vous est proposé... Vous verrez c'est très amusant et ça permet de commencer une bonne relation avec le vendeur... J'oubliais l'élément le plus important en ce qui concerne les relations humaines: les salutations... Chaque fois que vous croisez quelqu'un dans la rue, qu'il soit le plus illustre inconnu ou le président Tandja, demandez lui si tout va bien pour lui et sa famille. Ne craignez pas d'entrer ainsi dans les confidences intimes ou de longues conversations sur la dépression de l'arrière tante de votre interlocuteur puisque tout va toujours très bien... C'est ainsi: la santé, le boulot, le travail, la chaleur, la nuit... tout va toujours très bien madame la marquise et nous en sommes tous très satisfait... Voilà pour la (ma) vie quotidienne chez moi à Niamey hors travail bien entendu... Dans le prochain épisode, je vous proposerai de discutailler entre nous des radios rurales au Niger... Portez-vous bien, Votre dévoué... Ax
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